Bonjour

mardi 4 août 2015

Voyage Alsisar en Inde

voyage alsisar en rajasthan en inde
Route vers Alsisar dans la région du Shekkhawati, véritable musée de peintures à ciel ouvert au Rajasthan Ayant obtenu la protection des souverains, la communauté des Marwaris, grandes familles de commerçants de l’Inde du 17ème au 19ème siècle, amenèrent la prospérité dans la région grâce à leurs échanges avec les caravanes d’épices, de laine, de soie et d’opium qui faisaient route dans la région entre la Chine, la Perse et le Moyen-Orient. Les échanges avec les Britanniques de l’East Indian Company contribuèrent également à cette prospérité. Ces riches marchands firent construire de somptueuses demeures, les havelis, magnifiquement décorées de fresques colorées et naïves et aux fenêtres finement sculptées. Ces fresques racontent des scènes de la vie quotidienne et les grands événements un peu à la façon d’une bande dessinée. Les sujets traditionnels y ont été modifiés pour refléter l’influence du Raj Britannique sur la culture indienne. On peut y voir des décors occidentaux tels des trains, des voitures, des aéroplanes, des téléphones, des phonographes etc. Une foule de personnages y apparait, mêlant Indiens et Européens dans diverses activités. Massives et peu ouvertes sur l’extérieur, il faut en franchir les portes superbement décorées de linteaux pour en admirer leurs beautés. Ces havelis comptent parfois jusqu’à trois et quatre cours intérieures toutes richement décorées. D’étroits corridors menant à d’aussi étroits escaliers permettent d’accéder à l’étage puis au toit terrasse d’où l’on peut admirer la ville dans toute sa splendeur. Le développement du rail, au 19ème siècle, précipita le déclin des échanges terrestres et les Marwaris délaissèrent peu à peu la région pour les grandes mégalopoles indiennes.
Alsisar est un village doté de ruelles tortueuses où se croisent hommes et animaux dans une harmonie totale. Il est fréquent de rencontrer, au détour d’une rue, des chameaux, des buffles, des cochons noirs. Ici, le temps semble s’être arrêté, les nombreuses charrettes sont encore tirées par les ânes ou les dromadaires et la vie semble s’y écouler paisiblement. Les marchés aux légumes et les échoppes des artisans sont des plus attirantes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire